« Chers amis,
Vous vous souvenez sans doute du merveilleux récital du groupe Mary’s Dream à notre festival de Baia Mare, en 2011. C’était peut-être le succès le plus éclatant d’un concert sur la scène de CSS!
Vous vous souvenez sans doute aussi de l’atelier de chant réalisé par les quatre membres du groupe et de la chorale ad-hoc formée de concurrents et qui a si magnifiquement réussi à intervenir sur scène dans une nouvelle chanson de Mary’s Dream, lui donnant un air d’une pureté incroyable et touchant. Depuis, j’ai souvent parlé avec les membres du groupe qui voulaient absolument revenir en Roumanie pour enregistrer cette chanson avec nos élèves dans un studio professionnel d’enregistrement à Baia Mare (vous y êtes allés en mai 2015). J’ai déjà les partitions et une version karaoke de la chanson.
Sandro Broschi (voix, guitariste), Christophe Foultier (bassiste), Corentin Delgano (violoncelliste), Sébastien Branchu (batteur) – voici les membres du groupe.
Eh bien, dans ce maudit 13 novembre, Chris Foultier (père d’un garçon de 2 ans et d’une fille de 6 ans) a été tué à Bataclan! Il en a fallu 2 jours pour le retrouver, pendant lesquels, on a espéré. Son souvenir ne nous quittera pas, ceux qui l’avons connu. La vie est injuste, mille fois injuste. Elle punit des innocents (on n’oubliera jamais ce qui vient de se passer au club Colectiv à Bucarest où des jeunes ne voulaient qu’écouter de la musique, de même qu’à Bataclan).
Je vous propose de réécouter trois des chansons de Mary’s Dream:
Je pars :
La route est longue:
No Rule (on l’y voit bien):
D’autre part, la semaine dernière (on en est revenue dimanche), ma collègue Alina Soreanu et moi avons été présents au festival Sémaphore en chanson en Auvergne (merci l’Institut Français, merci Christophe Pomez et sincères condoléances!). Eh bien, deux jours avant les attentats criminels de Paris, nous assistions au concert exceptionnel de HK et les Saltimbanks et nous avons écouté et puis chanté avec tout le public cette chanson:
Nous vous la signalons, vous proposons de l’écouter avec vos élèves et de l’envoyer à vos collègues et amis. Ce véritable hymne nous donnera peut-être de l’espoir et de la force dans notre révolte aparemment impuissante. »
Nic. Weisz
Baia Mare
Sans haine, sans armes, et sans violence
HK et les Saltimbanks
Sans haine, sans arme, sans violence
De résistance en désobéissance
C’est une évidence, nos vies n’ont plus aucun sens
Depuis qu’nos rêves sont indexés sur le prix de l’essence
C’est une évidence, nos vies n’ont plus aucun sens
Depuis qu’nos rêves sont indexés sur le prix de l’essence
La fronde commence sur cette place
Ces casques lourds qui nous font face
Nous les défions, folie ou inconscience
Sans haine, sans arme, sans violence
Nous sommes d’une espèce non protégée
Notre obsolescence est programmée
Nous devons disparaitre de leurs étals
Avant liquidation totale
Nous devons disparaitre de leurs étals
Avant liquidation totale
Sans haine, sans arme, sans violence
De résistance en désobéissance
C’est une évidence, nos vies n’ont plus aucun sens
Depuis qu’nos rêves sont indexés sur le prix de l’essence
C’est une évidence, nos vies n’ont plus aucun sens
Depuis qu’nos rêves sont indexés sur le prix de l’essence
Sans aucune condition de ressources
Ils voudraient que l’on parte au pas de course
Acheter des biens de grande consommation
Au premier tir de sommation
Que nous leur portions cette marchandise
Objet de toutes leurs convoitises
Leur précieux, leur coeur de cible
Du temps de cerveau disponible
Oh qu’ils chérissent tant ce coeur de cible
Ce temps de cerveau disponible
Sans haine, sans arme, sans violence
De résistance en désobéissance
C’est une évidence, nos vies n’ont plus aucun sens
Depuis qu’nos rêves sont indexés sur le prix de l’essence
C’est une évidence, nos vies n’ont plus aucun sens
Depuis qu’nos rêves sont indexés sur le prix de l’essence
Sans haine, sans arme, sans violence
Sans haine, sans arme, sans violence
Prédicateurs de la sainte finance
Toxicomane accroc à la croissance
Nous sommes de ceux qui vous désobéissent
La plèbe blasphématrice
Jetez nous l’opprobre, jetez nous la pierre
Vos grenades suffiraient-elles à nous faire taire
Croyez-vous que nos combats soient périssables
Nos engagements jetables
Croyez-vous que nos combats soient périssables
Nos engagements jetables
Sans haine, sans arme, sans violence
De résistance en désobéissance
C’est une évidence, nos vies n’ont plus aucun sens
Depuis qu’nos rêves sont indexés sur le prix de l’essence (x4)